La documentation concernant l'humidité est assez fleuve, notamment dans la sphère médicale, puisqu'une hygrométrie non maîtrisée, qui sort de la plage dite « physiologique » que l'on estime comprise entre 45 et 55 %, peut être la cause d'un inconfort, voire de problèmes de santé.
Les instruments de mesure de l'humidité sont nombreux, mais il subsiste une certaine confusion entre l'hygromètre et l'humidimètre, ce qui peut compliquer le choix des consommateurs. Weeza vous propose de faire le tour de la question.
Sommaire
Hygromètre et humidimètre : les deux faces de « l'humidité »
La question de l'humidité revêt une importance capitale pour le confort au quotidien. Vous n'êtes pas sans savoir qu'une hygrométrie trop élevée « réveille » les allergies (notamment celles qui se matérialisent par des problèmes respiratoires), pose quelques problèmes aux patients asthmatiques, favorise le développement de la moisissure et de la pourriture, se caractérise par cette fameuse odeur de « renfermé », etc.
De son côté, un taux d'humidité trop faible va se caractériser par un air trop sec et tous les contretemps qui en découlent : sécheresse des muqueuses, irritation de la sphère ORL, maux de tête, démangeaisons oculaires, irritabilité, nervosité, etc.
Mais l'impact de l'hygrométrie n'est pas uniquement sanitaire. En effet, cette variable revêt aujourd'hui une importance capitale dans le cadre de l'optimisation énergétique des habitations. Lorsque le niveau d'humidité est trop élevé, il va mettre en péril la salubrité des locaux. Et pour y remédier, seule une mesure précise de l'humidité, dans les règles de l'art, pourra donner lieux à des mesures correctives. On pourra ainsi se prononcer sur le taux de renouvellement nécessaire à une qualité d'air intérieur satisfaisante et mettre en place des solutions de ventilation adaptées.
Il faut différencier à ce stade l'humidité contenue dans l'air et celle que l'on retrouve dans les matériaux. L'hygrométrie fait référence à la mesure permettant de quantifier l'humidité contenue dans l'air, qu'elle soit absolue ou relative. Elle s'inscrit, avec la température du point de rosée et du bulbe humide, dans le cadre de l'évaluation de la qualité de l'air dans un lieu donné (habitat, lieu de travail, salle de sport, etc.). Dans certains lieux, l'hygrométrie est calculée en permanence pour des raisons évidentes de salubrité et de préservation des stocks ou objets exposés : salle blanche, musée, bibliothèque, hôpital, etc.
De son côté, l'humidité des matériaux est vérifiée pour des raisons d'hygiène. En maîtrisant cette donnée, on prévient la prolifération des parasites dans les interstices, les parois et les meubles. Cette mesure permet également de rechercher les points les plus humides dans un habitat pour détecter des problèmes d'isolation, des problèmes de ventilation, des infiltrations d'eau ou encore des remontées capillaire.
En résumé, l'hygromètre permet de mesurer le taux d'humidité de l'air, tandis que l'humidimètre permet de quantifier l'humidité d'un matériau. Les deux appareils se complètent.
Quand opter pour un humidimètre ?
Les humidimètres sont utilisés pour mesurer le pourcentage d'eau dans une substance donnée. Ces informations peuvent être utilisées pour déterminer si le matériau est prêt à l'emploi, s'il est anormalement humide ou sec, ou s'il a besoin d'une inspection plus poussée pour ne pas compromettre le fonctionnement d'un appareil ou l'hygiène des utilisateurs et/ou occupants. Les produits en bois et en papier sont très sensibles à leur teneur en humidité. Les propriétés physiques sont fortement affectées par le taux d'humidité. Des valeurs anormalement élevées sur la durée vont progressivement dégrader les matériaux.
Les problèmes causés par la volatilité des taux d'humidité dans le bois vont au-delà du simple rétrécissement. Les problèmes de déformation de la forme du bois, tels que la torsion, le « gauchissement » et le bombement, se produisent en raison de la différence dans le degré de changement dimensionnel des cellules du bois de manière tangentielle (perpendiculaire au fil et parallèle aux anneaux de croissance).
L'humidimètre donne une lecture approximative du taux d'humidité du bois. La lecture permet de déterminer si le bois est suffisamment sec pour l'usage auquel il est destiné. La lecture du taux d'humidité peut également aider à planifier la conception d'un projet de menuiserie qui s'adaptera aux changements de dimensions causés par la volatilité de l'humidité relative.
Le degré de rétrécissement varie d'une essence de bois à l'autre. La différence entre le retrait radial et le retrait tangentiel varie également d'une espèce à l'autre. Les bois à faible retrait tangentiel par rapport au retrait radial, comme le teck et l'acajou, sont moins sujets à la déformation en raison des changements dans la teneur en humidité que les bois à fort retrait, comme le pin blanc et certaines essences de chêne. Les espèces avec un faible retrait global et un faible rapport de retrait tangentiel/radial sont plus stables et réagiront mieux aux changements des niveaux d'humidité.
Pour le bois utilisé dans la fabrication de meubles, de parquets, dans la construction ou pour tout projet de ce type, l'état idéal est un état d'équilibre d'humidité. La compatibilité électromagnétique signifie que le bois est en équilibre avec l'humidité relative de l'air ambiant. Il est extrêmement rare qu'un environnement maintienne une humidité relative constante et fixe, et il faut s'attendre à un certain degré de changement dimensionnel avec les variations saisonnières de l'humidité relative
Combien coûte un humidimètre ?
Vous l'aurez compris, l'humidimètre est indispensable dans la boîte à outils des professionnels du bois, mais aussi des bricoleurs avertis. Son coût varie en fonction de ses fonctionnalités, généralement dans une fourchette de 100 à 500 € environ, soit un peu plus que les hygromètres qui sont généralement commercialisés entre 150 et 400 €. Il existe des appareils multifonctions (humidimètre, hygromètre, thermomètre…) qui coûtent entre 400 et 1 000 €.