L'atmosphère terrestre est l'hôte de nombreux phénomènes météorologiques qui affectent la vie et façonnent la planète. Pour comprendre ces phénomènes, il faut connaître l'interaction entre la température et l'humidité. La température influe sur l'humidité, qui à son tour influe sur le potentiel de précipitations.
La différence entre l'hygromètre et le thermomètre est simple : le premier mesure le niveau d'humidité dans l'air et les autres gaz (et non dans les matériaux solides, une tâche que l'on confiera plutôt à un humidimètre), tandis que le second mesure la température ambiante. Weeza vous propose d'étudier la relation entre l'humidité et la température dans ce dossier sur les critères de choix de l'hygromètre.
Sommaire
Température, humidité et point de rosée
L'interaction de la température et de l'humidité affecte directement la santé et le bien-être des individus. L'humidité relative et le point de rosée, valeurs couramment utilisées par les météorologues, permettent de comprendre cette interaction. L'atmosphère terrestre contient de l'eau sous forme de vapeur d'eau, de cristaux de glace ou de précipitations. L'humidité relative représente un pourcentage de vapeur d'eau dans l'air qui change avec la température de l'air.
Par exemple, une unité d'air complètement saturée à pression constante ne peut plus contenir de molécules d'eau, ce qui lui donne une humidité relative de 100 %. À mesure que la température augmente, l'air peut contenir plus de molécules d'eau et son humidité relative diminue. Lorsque les températures chutent, l'humidité relative augmente. Cette dernière augmente lorsque la température de l'air approche de la valeur du point de rosée. La température est donc directement liée à la quantité d'humidité que l'atmosphère peut contenir.
Lorsque l'humidité relative atteint 100 %, de la rosée se forme. Le point de rosée fait référence à la température à laquelle l'air atteint la saturation des molécules d'eau. Un air plus chaud peut contenir plus de molécules d'eau et, à mesure que l'air chaud refroidit, il perd de la vapeur d'eau sous forme de condensation. Un point de rosée plus élevé signifie un taux d'humidité plus élevé pour l'air, ce qui entraîne des conditions d'humidité inconfortables avec un potentiel de nuages et de précipitations. L'air lui-même est saturé une fois que le point de rosée correspond à la température de l'air. Le point de rosée ne dépasse jamais la température de l'air, par définition.
La température et l'humidité : deux variables qui impactent la qualité de vie
La température et l'humidité affectent le confort et la santé des individus Une humidité et une chaleur élevées signifient plus d'eau dans l'air, ce qui peut transporter les molécules « d'odeurs » plus loin, entraînant des odeurs pestilentielles et nauséabondes considérables en été autour des sources de bactéries comme les bennes à ordure. L'exercice sportif doit tenir compte de la température et de l'humidité pour éviter les risques pour la santé.
En effet, le corps humain compte sur l'évaporation de la sueur pour se refroidir. Si l'air est à la fois chaud et humide, le corps ne peut pas évaporer la sueur comme il le devrait, ce qui peut entraîner la déshydratation, la surchauffe et même la mort. Comme dans des conditions arides et de chaleur élevée, l'hydratation devient essentielle.
Des études récentes ont révélé des liens entre l'humidité, la température et la santé publique. La température et l'humidité influencent directement la transmission du virus de la grippe dans les régions tempérées du monde. L'activité grippale augmente en hiver dans les zones tempérées de chaque hémisphère. Le virus de la grippe se développe lorsque les températures extérieures deviennent plus froides. Alors que l'humidité relative hivernale est plus élevée en hiver, elle est beaucoup moins importante dans les maisons à cause du chauffage.
L'exposition à l'air extérieur froid et humide et à l'air intérieur sec augmente la transmission du virus de la grippe. Les recherches indiquent que le virus de la grippe est plus stable lorsque l'humidité relative est plus faible. La demi-vie du virus diminue à des températures plus élevées. De plus, la température et l'humidité rendent les individus plus vulnérables à l'infection grippale. L'air froid s'écoule par les voies respiratoires et inhibe la « clairance mucociliaire ». Les fonctions métaboliques chutent également dans les températures plus froides.
Les risques cardiaques résultent également des changements de température et d'humidité. Les chercheurs ont constaté qu'il existe un effet conjoint entre la température et l'humidité sur la mortalité due aux maladies cardiovasculaires. Dans des conditions de basses températures et d'humidité élevée, les taux de mortalité cardiovasculaire augmentent sensiblement. On estime que cette relation de cause à effet pourrait être liée à l'augmentation de l'humidité qui affecte le risque thrombotique.
Hygromètre ou thermomètre : que choisir ?
Comme nous l'avons vu, le niveau d'humidité dans l'air ainsi que la température ambiante sont deux variables importantes qui affectent directement la qualité de vie, le confort au quotidien mais aussi et surtout la santé. N'oublions pas qu'une humidité relative trop élevée va « réveiller » des allergies, compliquer la respiration des personnes asthmatiques, provoquer une odeur de renfermé dans les intérieurs, favoriser la moisissure et provoquer la prolifération bactérienne.
Au contraire, une humidité relative trop faible va provoquer une sécheresse des muqueuses, des irritations de la sphère ORL ou encore des démangeaisons oculaires. Il n'y a donc pas de choix à faire entre un hygromètre et un thermomètre, chaque instrument complétant l'autre pour permettre à l'utilisateur de prendre les bonnes décisions concernant le chauffage, la climatisation, l'humidification ou la déshumidification. Certains modèles multifonctions permettent par ailleurs de mesurer la température ainsi que l'hygrométrie (humidité dans l'air uniquement), mais ces appareils « 2 en 1 » ont généralement des marges d'erreur comprise entre 5 et 10 %.